Jan
30
6:00 PM18:00

Cristina ZALTIERI « Ars educandi – Dynamiques affectives et exploration de la puissance dans la pensée spinoziste de l’apprentissage »

  • Maison de la Recherche, Salle A2-204 (map)
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La leçon de Spinoza est que l’entreprise pédagogique est vouée à l’échec si elle croit  pouvoir être située en dehors et/ou au-dessus des lois des passions. À partir de l’analyse de la troisième partie de l’Éthique nous expliciterons les différentes lois de la vie affective qui permettent de mieux comprendre l’anthropologie de Spinoza. Nous proposerons dans un deuxième temps de lier l’analyse de ces dynamiques affectives, fondée sur la troisième partie de l’Éthique, et la narration des premières pages du Traité de la réforme de l’entendement, dans lesquelles Spinoza raconte son expérience cruciale de formation personnelle, cela même qui pourrait être désigné comme « apprentissage ». Ce récit nous permettra de comprendre le rôle joué par les dynamiques affectives dans l’apprentissage chez/de Spinoza et de nous interroger sur la nature d’un parcours de formation qui atteindrait son achèvement. CZ.

Cristina ZALTIERI est chercheuse post-doctorale de Philosophie Morale à l’Università degli Studi de Bergame. Elle coordonne Le Séminaire Spinoza (de lecture de l’Éthique) et le Séminaire Deleuze (de lecture de Différence et répétition) de l’Università degli Studi de Milan. Elle est autrice de L’invenzione del corpo (Castel d’Ario : Negretto, 2010) et de Il divenire della Bildung in Nietzsche et Spinoza (Sesto San Giovanni : Mimesis, 2013), et éditrice de Spinoza et la storia (Negretto, 2019). Elle a traduit en italien et présenté, de François Zourabichvili : Le vocabulaire de Deleuze (Castel d’Ario : Negretto, 2012), Le conservatisme paradoxal de Spinoza. Enfance et royauté (Negretto, 2016), et Spinoza. Une Physique de la pensée (Negretto, 2012) ; et édité Il divenire della filosofia in François Zourabichvili (Negretto, 2018).

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Nov
19
6:00 PM18:00

Ulysses PINHEIRO : « Politique et éternité selon Spinoza»

Je traiterai d’un thème lié à la métaphysique spinoziste, assez abstrait et qui semble d’abord être soustrait aux affaires mondaines qui caractérisent la politique. Mais, comme c'est souvent le cas dans le style d'écriture de Spinoza, cette première impression subira un renversement inattendu : ce qui semblait être le plus abstrait et le plus éloigné du politique se révélera en réalité être son affirmation la plus radicale. Le thème que je vais aborder au départ est l’éternité des essences ; le thème qui en découlera est le sens politique de la cinquième partie de l’Éthique. UP.

Ulysses PINHEIRO est Professeur à l’Université Fédérale de Rio de Janeiro (UFRJ), Directeur de Recherches au Conseil National de la Recherche du Brésil (CNPQ), Coordinateur d’un groupe de recherche en “Philosophie et littérature”. Ses domaines de spécialisation sont l’histoire de la philosophie moderne, la philosophie politique et l’esthétique. Il a récemment publié un livre consacré à Descartes e o ódio à escrita [Descartes et la haine de l’écriture] (2019), et est l’auteur de nombreux articles sur la philosophie moderne et contemporaine (Descartes, Spinoza, Locke, Leibniz, Rousseau, Diderot, Kant, Deleuze), et sur la littérature, les arts et l’esthétique (Kafka, Borgès, Blanchot, Artaud, Beckett, Hitchcock, Lynch, Abramovic) dans des revues philosophiques.

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Nov
7
6:00 PM18:00

Nythamar DE OLIVEIRA «Les affects en tant qu’émotions et sentiments sociaux chez Spinoza»

Dans la troisième partie de l’Éthique, Spinoza affirme que les êtres humains suivent l’ordre de la nature, car ils ont une nature causale similaire à celle d’autres objets ordinaires, et que la psychologie humaine est donc à l’origine des concepts moraux, y compris les concepts de bien, de mal, de vertu et de perfection. Suivant le tournant neuroscientifique de la philosophie de l’esprit et de la psychologie, et en discussion avec les thèses de Antonio Damasio, Frédéric Lordon, Vladimir Safatle, et Jesse Prinz, je propose de refondre la théorie des affects de Spinoza afin de rendre compte du rôle des émotions et des sentiments sociaux dans la philosophie politique aujourd’hui. Je soutiendrai que Damásio et Prinz parviennent tous deux à montrer que, tout en suivant Spinoza, l’homéostasie sociale plutôt que le volontarisme individuel et le cerveau social plutôt que l’esprit solipsiste sont ce qui doit rendre compte d’une théorie de la normativité fondée sur des bases scientifiques, alors que les versions atténuées du naturalisme se rencontrent à mi-chemin avec des conceptions mitigées de la normativité dans un constructivisme social faible, dans la mesure où les processus d’évolution sociale sont guidés par des revendications normatives, à la fois réflexives et sociales. N.d.O.

Nythamar DE OLIVEIRA est est Professeur titulaire en éthique et en philosophie politique à l’Université Pontificale Catholique de Porto Alegre, au Brésil (PUCRS), membre du Conseil National de la Recherche (CNPQ), Coordinateur d’un groupe de recherche en neurophilosophie à l’Institut du cerveau (InsCer), rédacteur en chef du journal de philosophie Veritas et membre du comité de bioéthique clinique de l’hôpital S. Lucas de PUCRS. Il est l’auteur d’un Tractatus Practico-Theoreticus (Porto Alegre, 2016), d’un Tractatus Politico-Theologicus (Porto Alegre, 2016) et d’un Tractatus Ethico-Politicus(Porto Alegre, 1999), ainsi que d’un ouvrage sur Rawls (2003) et d’un ouvrage sur Foucault (2012).

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